Ma muse se repose dans l'immensité entourée de vagues, étendue avec volupté, comme morte entre le ciel et l'écume.
C'est une sirène échouée sur un lit de pierres et de coquillages. L'île est couverte de bois et de quelques cendres .
Ma muse ne s'amuse plus avec moi. Maintenant, elle dort. Rêve-t-elle ? Je ne sais. Mais je crois que oui. Ma plume est sereine, rien n'agite ni mon coeur ni mon âme et je ressemble à la Lune qui songe en silence, mollement dans le firmament... Ma muse au loin ne bouge plus. Elle respire doucement, la tête pleine de mirages olympiens : elle dort et je suis sûr à présent que son âme est peuplée des chimères du sommeil.
La lyre entre mes doigts se tait, inquiète et charmée. Le bonheur subtil de la vision de ma muse me suffit. Le mystère remplace les sons de mon luth. Mes vers et mes rimes ne servent à rien, ma muse est endormie dans l'île lointaine perdue au milieu des flots et des tempêtes.
Mais je vois ma muse qui s'éloigne dans les brumes marines... Son image se mêle aux fumées de l'horizon, elle va en s'estompant et avant de disparaître tout à fait je discerne encore les vagues formes d'une vénusté qui bientôt n'en est plus une : à la place de ma muse, sur la plage morte vient agoniser, blanche, flasque, délicate, étrange, fantomatique, une...
Méduse !
C'est une sirène échouée sur un lit de pierres et de coquillages. L'île est couverte de bois et de quelques cendres .
Ma muse ne s'amuse plus avec moi. Maintenant, elle dort. Rêve-t-elle ? Je ne sais. Mais je crois que oui. Ma plume est sereine, rien n'agite ni mon coeur ni mon âme et je ressemble à la Lune qui songe en silence, mollement dans le firmament... Ma muse au loin ne bouge plus. Elle respire doucement, la tête pleine de mirages olympiens : elle dort et je suis sûr à présent que son âme est peuplée des chimères du sommeil.
La lyre entre mes doigts se tait, inquiète et charmée. Le bonheur subtil de la vision de ma muse me suffit. Le mystère remplace les sons de mon luth. Mes vers et mes rimes ne servent à rien, ma muse est endormie dans l'île lointaine perdue au milieu des flots et des tempêtes.
Mais je vois ma muse qui s'éloigne dans les brumes marines... Son image se mêle aux fumées de l'horizon, elle va en s'estompant et avant de disparaître tout à fait je discerne encore les vagues formes d'une vénusté qui bientôt n'en est plus une : à la place de ma muse, sur la plage morte vient agoniser, blanche, flasque, délicate, étrange, fantomatique, une...
Méduse !
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